Vos belles histoires : Les Paniers Solidaires Cocagne
En 2022, le Réseau des Jardins de Cocagne lance son appel à dons pour soutenir son programme Paniers Solidaires et faire face à la baisse non prévue du financement public. En quelques semaines de campagne sur Zeste, le réseau collecte 24 520 € auprès de 366 contributeurs.
Découvrez ce que devient le programme et les conseils d'Angélique, chargée de communication et de plaidoyer, pour une campagne réussie...
Pouvez-vous présenter en quelques mots le programme Paniers Solidaires et les valeurs que vous souhaitez véhiculer à travers ce projet ?
Les paniers solidaires du Réseau Cocagne existent depuis plus de 10 ans. Ils rendent accessibles les fruits bio locaux aux personnes qui n'ont pas les moyens sous forme de paniers hebdomadaires. Avec deux principes importants : le premier, c’est qu’ils aient un accès digne à l'alimentation au même titre que tout adhérent des jardins, dans une logique de mixité sociale. Et puis il y a un deuxième point qui est l'accompagnement. En effet, nous avons bien vu que le frein à l'accès à l'alimentation de qualité n’était pas que financière. Comment je conserve ou je mange tel et tel légume ? Et le faire dans une logique conviviale et de partage, pour que l'alimentation joue aussi un rôle d'intégration sociale comme elle en a aussi la fonction. Pas dans un rôle descendant de consignes, de respect des principes nutritionnels et diététiques par jour etc. mais plus de partage de savoir-faire.
Comment avez-vous connu Zeste et pourquoi avoir choisi Zeste plutôt qu’une autre plateforme ?
Nous souhaitions faire appel, de manière événementielle, à un financement complémentaire. Nous sommes déjà partenaires de La Nef et bénéficions de l'épargne solidaire. Nous avons évoqué avec La Nef notre besoin pour boucler notre budget 2022 et nous avons été orientés vers la plateforme de crowdfunding Zeste.
Quel était votre besoin avant votre campagne Zeste ?
Notre besoin était de pouvoir compléter le budget annuel. Suite au retrait d'un de nos financements habituels, il nous manquait 70 000€ pour respecter nos engagements auprès des familles adhérentes aux paniers solidaires. Et c’est donc dans ce cadre-là que l’on a fait appel à la générosité du public.
Comment s’est déroulée votre campagne ?
J’avais pris contact avec l'équipe de Zeste avec déjà un certain nombre d'éléments de contenus (vidéo etc.). Mais pour la construction de la page, il y a eu pas mal d’échanges avec Alexandre qui nous a conseillés. On a tendance à vouloir en mettre trop et pas forcément dans le bon sens. Donc on a eu tout un temps de construction du contenu et de mise en forme de la page de campagne.
De plus, notre campagne démarrait juste avant les vacances d'été. C’était compliqué à gérer, savoir comment on allait communiquer et mobiliser pendant ou juste avant les vacances. On a fait en sorte qu’il y ait une vraie dynamique sur le mois de juillet, qui a été du coup assez productif. Moins au mois d'août, car on a été moins actifs aussi. On avait prévu de finaliser la campagne tout début septembre et finalement, en accord avec Alexandre, on a décidé de repousser la fin de la campagne à fin septembre afin de redonner un coup de boost… ce qui a vraiment bien marché début septembre. Il y a eu effectivement un regain sur le mois qui a été très bénéfique, on en a vu les effets sur le volume de dons.
Qu’avez-vous pensé de l’accompagnement Zeste ?
Je pense que le travail en amont de réfléchir à bien valoriser l'information et l’expliciter sur la page est très important, avec ce temps d'accompagnement au début pour que la page soit efficace et qu'il y ait une bonne compréhension du message. Ensuite l'accompagnement sur l'idée de ne pas forcément mobiliser tout le réseau d'un coup mais par cercle, petit à petit, je ne trouvais pas ça évident comme approche. Mais on a bien vu qu'il y a eu un fort engouement au début et que l’on a réussi à re-solliciter les gens en septembre. Même si c’était moins facile, avec une érosion de la dynamique qui se crée.
Comment se porte votre projet aujourd’hui ? Quelles sont vos actualités ?
On avait des ambitions fortes parce qu'on avait un trou de 70 000 €, que l’on a décidé d'afficher. C'était la réalité, même si on savait qu'on n’irait pas forcément jusqu'au bout de l'enveloppe avec les dons. Finalement on a récolté un peu moins de 25 000 €. Par la suite, cette campagne de communication a aussi permis de revenir à la charge auprès de partenaires publics et privés de façon à compléter le budget.
Grâce à cela, nous avons pu honorer nos engagements auprès des familles bénéficiaires sur 2022 et nous avons bien atteint nos objectifs de 120 000 paniers distribués.
L’autre point positif c'est que l’on voit bien l'intérêt et la pertinence de ce type de programme, dans un pays où la précarité alimentaire augmente de façon exponentielle d'année en année. Nous sommes en discussion avec le ministère des Solidarités et de la Santé afin de démultiplier ce projet et lui donner une ampleur encore plus grande.
Selon vous, quelles sont les clés de réussite pour mener à bien sa campagne de financement participatif ? Qu’est-ce qui a bien marché pour votre campagne d’après vous ?
Pour nous, les mailing, en plus des réseaux sociaux, sont les éléments de communication qui ont généré des dons. Les relais de la campagne par Zeste et la Nef (notamment dans les newsletters) ont aussi eu un effet direct sur notre campagne. C'était super ! On est vraiment contents qu'il ait pu y avoir cette action-là de Zeste et de la Nef. Comme facteur de succès, nous avons aussi eu l'avantage d'avoir un réseau : Les Jardins de Cocagne, qui ont relayé la campagne. On leur a demandé de faire des petites vidéos pour les réseaux sociaux, des témoignages de bénéficiaires.