Description
La coopérative Biocoop La Gambille, en partenariat avec le collectif local Gwenan, les ruchers solidaires de Bretagne et le jardin associatif des 4 branches a fait installer 2 ruchers en 2018. Le premier, constitué de 2 ruches, a été implanté sur le toit du magasin de Trégueux et le second, composé de 4 ruches, au Jardin associatif des 4 branches à Langueux. La coopérative avait lancé l’année passée un appel à parrainage qui avait permis de financer l’entretien des ruches par un apiculteur certifié du collectif Gwenan. Soucieux d’assurer la pérennité du projet et de développer son étendue pédagogique, notamment en organisant des animations de sensibilisation auprès d’écoles, nous souhaitons renouveler l’opération pour l’année 2019.
L'abeille est indispensable à la biodiversité et à notre survie, il nous incombe donc de tout faire pour la sauver, notamment en transmettant son importance à nos enfants !
Notre objectif ?
Pérenniser et développer le projet des ruchers pédagogiques en assurant leur entretien par un apiculteur professionnel et en organisant des animations de sensibilisation.
Les porteurs de projet
- Biocoop La Gambille est une coopérative de consommateurs créée en 1983 à l’initiative de producteurs et consommateurs dans le but de développer l’agriculture biologique sur son territoire. Elle compte aujourd’hui 4 magasins dans l’agglomération briochine (Saint-Brieuc Robien, Saint-Brieuc Centre-Ville, Plérin et Trégueux), 70 salariés et plus de 100 producteurs locaux partenaires.
- Notre partenaire Gwenan, les ruchers solidaires de bretagne est un collectif local qui cherche, par une offre de parrainage de ruches, à défendre la biodiversité, l'environnement et les emplois sur le territoire. C'est Gwenan, dont le nom signifie abeille en breton, qui assure l'entretien des ruches à l'année.
- Le Jardin des 4 branches, situé à Langueux, est un espace d'un hectare que Géric Chevalier, salarié de La Gambille, s'est vu confier il y a quelques années. Ce dernier a souhaité le réhabiliter pour en faire un espace naturel de biodiversité, mettant l'accent sur les insectes pollinisateurs et notamment les abeilles. Ce jardin est également un espace de sensibilisation à la sauvegarde de la biodiversité, des visites pédagogiques y étant organisées.
Utilisation des fonds
L’objectif minimum à atteindre est de 3000€, ce montant correspondant au total des frais relatifs à l’entretien des ruches sur une année.
Nous avons additionné à cet objectif 240€ qui correspondent aux 8% de frais que Zeste prélèvera en fin de projet.
A cela peuvent également s’ajouter 300€ supplémentaires par animation pédagogique à destination des parrains, des écoles, du public etc… L’animation dure 3 heures et a lieu au jardin associatif des 4 branches à Langueux. Elle se compose d’1h30 en tenue avec un apiculteur professionnel pour découvrir la vie des ruches et d’1h30 de découverte de la biodiversité au jardin par un membre de l’association du jardin.
Les dons additionnels pourraient, en cas de dépassement de ces objectifs, permettre de développer l’étendue des actions de sensibilisation en organisant d’autre animations.
Les revenus supplémentaires pourraient aussi potentiellement financer la certification Agriculture Biologique des ruches, qui sont entretenues dans son respect. L’objectif n’étant pas de vendre les pots de miel issus des ruches mais de les distribuer aux parrains, cette démarche de certification a pour l’instant été reportée du fait de son coût conséquent.
En bref
- Avec 3000€, l'entretien des ruches est assuré pour un an
- Chaque tranche de 300€ supplémentaires permet l'organisation sans frais d'une animation de sensibilisation
Pourquoi ce projet est-il si important ?
Présentes depuis au moins 60 millions d'années, on estime que les abeilles sont indispensables à la pollinisation de 75 à 80% des espèces végétales. Ainsi, 90% des plantes à fleurs tels que les arbres fruitiers dépendent des butineuses pour subsister. Le nombre total d'espèces d'abeilles sauvages se chiffre à 20000, à quoi il faut ajouter tous les autres pollinisateurs : insectes, oiseaux, chauve-souris etc...
Les pollinisateurs représentent donc sans surprise 35% de la production alimentaire mondiale en tonnage. D'un point de vue économique, l'IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) évaluait en 2018 les revenus des cultures dirrectement influencées par les pollinisateurs entre 214 et 525 milliards d'euros. voir le rapport en anglais
Malheureusement, les abeilles sont plus que jamais vulnérables. Chaque année en france, 30% des colonies disparaissent alors que le taux de mortalité "normal" se chiffre à 10% (et était de seulement 5% dans les années 90). Ainsi la durée de vie de nos abeilles a réduit de moitié cette dernière décénie et l'on a pu constater la disparition de 75% des insectes volants en 30 ans. En parallèle, la production française de miel a subi une baisse de 50% et c'est aujourd'hui 3/4 du miel consommé dans l'hexagone qui est importé, souvent de basse qualité et d'origine trouble.
De nombreux éléments peuvent expliquer ces chiffres vertigineux. Sont ainsi mis en cause l'utilisation massive de pesticides, la prolifération des nuisibles comme le frelon asiatique ou le varroa, la malnutrition causée par la baisse de la biodiversité relative notamment à la monoculture ou à l'arrachage des "mauvaises herbes" pourtant utiles aux abeilles ou encore les changements climatiques. Tous ces facteurs accentuent également le stress subi par les abeilles.
Le saviez-vous ?
- Une abeille peut visiter jusqu'à 250 fleurs en 1 heure ! Ainsi, une ruche peut polliniser jusqu'à 3 millions de fleurs en une journée.
- Une ouvrière domestique peut parcourir jusqu'à 3km pour butiner, cela représente 300 000 fois sa taille !
- En grande exploratrice, elle retrouvera toujours le chemin jusqu'à sa ruche. En effet, elle arrive entre autres à percevoir le champ magnétique terrestre !
- Elle est également une excellente mathématicienne. En effet, le modèle d'alvéoles hexagonales d'une ruche est le moyen le plus efficace pour stocker un maximum de miel en utilisant un minimum de cire.
- Les abeilles cirières consomment 8 kg de miel pour pouvoir produire 1 kg de cire mais ce kilo de cire permettra ensuite de bâtir assez d'alvéoles pour contenir 27 kilos de miel.
- Grâce à ses propriétés antimicrobiennes naturelles, le miel peut être conservé indéfininment à la seule condition d'être protégé de l'humidité. On a ainsi pu retrouver dans des tombes égyptiennes des pots vieux de 3000 ans et toujours propres à la consommation, certains n'ayant perdu aucuns de leurs arômes !
- Les traces les plus anciennes du lien entre humains et abeilles datent d'il y a 40 000 ans, à la préhistoire !
Bonus : L'anectode pour briller en fest-noz
Le chouchen breton, semblable à l'hydromel, ferait selon la légende perdre l'équilibre à ceux qui en abusent, les faisant tomber à la renverse. Ce phénomène pourrait s'expliquer par les méthodes plus anciennes de récolte du miel, interdites en 1948 : l'usage était souvent d'étouffer la ruche, ce qui entraînait la mort de la colonie. Les rayons naturels étaient alors disposés dans les fûts de fermentation avec le miel, auquel se mélangaient donc des abeilles dont le venin contaminait la boisson. Ce dernier ayant pour propriété d'affecter le cervelet, organe cérébral responsable de l'équilibre, il dispose d'un effet assomant qui expliquerait pourquoi il suffisait aux consommateurs de chouchen de quelques verres pour tomber à la renverse.
Les abeilles vous remercient, car chaque parrainage est important, même le plus petit !